Le pâturage boisé résulte d’une exploitation forestière et agricole commune d’une même surface. Ce paysage de pâturage parsemé d’arbres, des épicéas principalement, est typique des hauts plateaux de la chaîne jurassienne.
Pourtant l’équilibre fragile qu’ont su maintenir nos prédécesseurs en tirant profit du bois et des herbages de ces secteurs est mis à rude épreuve avec l’utilisation d’engrais et d’herbicides. Afin de préserver les pâturages boisés, leur intérêt paysager, leur biodiversité et leur attrait pour la détente, les loisirs et le sport, les pratiques adéquates à adopter ont été rassemblées dans un guide destiné aux exploitants et propriétaires des pâturages boisés neuchâtelois.
Voici un document qui rassemble et vulgarise les prescriptions légales sur les forêts, la protection de la nature et les paiements directs. Il les traduit en mesures concrètes à mettre en œuvre ou non sur le terrain en fonction de chaque situation particulière.
La version initiale du guide a été soumise aux organisations intéressées par cette question. Le document a bien été accueilli et a permis de faire un état des lieux sur l’usage des engrais et des herbicides dans le pâturage boisé. Cet usage est d’ores et déjà limité et bien cadré, ce qui est une excellente chose. L’on peut pourtant espérer que leur emploi soit encore plus réduit, voire supprimé, en encourageant des méthodes culturales les excluant. Par ailleurs, il est utile d’introduire dans ce guide les mesures et les propositions visant à faciliter l’accueil du public dans le pâturage boisé, notamment par rapport aux vaches allaitantes.
Voilà donc un guide qui a l’avantage de clarifier les choses et d’ouvrir la discussion autour d’un pâturage boisé multifonctionnel et durable.
Jan Boni, SNF